A l'occasion de la cuisson de 2 grandes reproductions des vases néolithiques de Challignac, réalisée en Juillet 2012 (et qui fait l'objet d'un article ''archéologie expérimentale au Musée de Bougon), de petits vases avaient été placés à l'intérieur pour les cuire dans cette ''chambre'' improvisée. Voilà donc un petit aperçu de ce vases cuits, dans les gros… Quoi que dispendieuse, cette technique s'avère rudement efficace !!

Le projet d’expérimentation sur la chaîne opératoire de fabrication des grands vases néolithiques s’est achevé pour cette année le dimanche 15 Juillet au Musée des Tumulus de Bougon, avec la cuisson de 2 gros vases réalisés au mois de Mai.

Pour la cuisson, nous avons expérimenté le principe de la cuisson en meule, dans des conditions particulièrement délicates (averses, vent, etc.).

Un feu vif a été entretenu pendant deux heures pour recouvrir le fond de la fosse d’une bonne épaisseur d’environ 10 cm de braises. Pendant cette phase, les vases ont été mis à chauffer autour de la fosse, où il a fallu à plusieurs reprises les protéger des averses. Les braises ont ensuite été recouvertes de foin humide pour pouvoir y installer les 2 grands vases, et de petits vases ont été disposés à l’intérieur des grands, pour y cuire à l’abri des chocs thermiques. La meule a ensuite été montée, avec du petit bois à la base et du plus gros sur l’extérieur. Le tout a ensuite été recouvert de paille, crottin et terre. Le feu s’est rallumé de lui-même au bout d’à peine une heure et a été entretenu une bonne partie de l’après midi. Cinq heures après le début de la cuisson, le feu n’est plus alimenté et on commence le refroidissement, qui se poursuivra jusqu’au lendemain. Toutefois, seuls les petits vases ont été récupérés le lendemain matin, les gros étant encore très chauds. Les petits vases ont parfaitement cuit à l’intérieur des grands qui ont joué le rôle de chambre de cuisson. Ce sont eux qui ont essuyé les chocs thermiques. Ils sont cuits, mais non fonctionnels dans la mesure où des fissures plus ou moins importantes sont apparues.

Ce travail d’expérimentation serait à poursuivre, pour approcher de plus près les savoir-faire des potiers néolithiques et pour prolonger les réflexions issues de ces premiers essais. Nous avons néanmoins consignée en détail le protocole et les résultats de cette première expérimentation dans un article plus conséquent téléchargeable ci-dessous.

ARKÉO FABRIK et l’association Clap! Clap! Cinoeil se sont retrouvés il y a quelques semaines pour réaliser les premiers films d’une (nous l'espérons, très grande) série de documentaires destinés à illustrer des objets archéologiques choisis, à travers leur fabrication et leur utilisation.

Pour ces premiers films, nous avons également collaboré avec le Musée de Préhistoire ''La Sabline'' à Lussac-les-Châteaux (86), qui a mis à notre disposition le mobilier issu des fouilles de la Grotte de Bois-Ragot à Gouex (86) par André Chollet.

La première série comprend 3 courts films pour présenter un objet ''phare'' du Musée de Lussac-les-Châteaux, les aiguilles à chas en os de la fin du Paléolithique supérieur. Le premier film évoque le site du Bois Ragot à Gouex, qui a livré un ensemble conséquent d'aiguilles magdaléniennes, le second, la reconstitution expérimentale des aiguilles et le dernier une proposition d'utilisation. 

La seconde série comprend 2 films qui évoquent un objet non moins emblématique du Musée de Lussac-les-Châteaux, les plaquettes gravées de la grotte de La Marche. Également magdaléniennes, ces plaquettes ont été retrouvées en grand nombre et présentent de nombreuses figurations  humaines, thématique assez rare dans l'art du Paléolithique supérieur. Le premier film présente le site de La Marche et le second, la réalisation expérimentale d'une plaquette gravée. 

Prises de vues : A. Lo Carmine & T. Lassimouillas,

Association CLAP ! CLAP ! CINOEIL

            Montage : A. Lo Carmine & T. Lassimouillas, 

Association CLAP ! CLAP ! CINOEIL

            Logistique expérimentations : C. Albaret & J. Vosges

ARKÉO FABRIK

            Remerciements : F. Bougnoteau & C. Delage, Musée de Mussac-les-Châteaux, Famille Chollet.

Nous avons réalisé, à la demande du Service d'Archéologie du Département de l'Essonne, puis à le demande de nombreux autres partenaire, une mallette pédagogique sur la fabrication des fibules en métal. Ce travail a été réalisé en étroite collaboration avec Yannick Mottier (Au Fil du Métal) à l'origine du concept de la mallette, qui a assuré la réalisation des premiers lots de fibules avant de nous former à cet artisanat subtil de la fibule.

Une mallette permet de mener des ateliers ''fibules'' avec une quinzaine de participants, qui pourront réaliser eux-mêmes une fibule simple à ressorts et comprendre leur fonction et leur intérêt, aussi bien pour ses usagers antiques que pour les archéologues.

Elle comprend dans sa configuration de base , 15 matrices fibules, 1 lot de 100 fils de laiton, un maillet et une enclume en bois dur, une pince coupante, 1 planche de présentation de la chaine opératoire de la fibule à ressort proposée à la réalisation, 1 planche de 10 reproductions de fibules caractéristiques de l’évolution chronologique des fibules ainsi qu'un livret d’accompagnement.