experimentations

Publié le 17 Novembre 2014

La hache ou l’herminette de pierre polie constituent l’outillage de base de l’agriculteur-éleveur sédentaire du Néolithique. Les matières premières aptes à être taillées, comme le silex, sont collectées, au niveau d’affleurements de surface ou en profondeur, dans les minières. Les blocs retenus pour être taillés, vont d’abord être dégrossis à l’aide d’un percuteur de pierre, puis régularisés au percuteur tendre (bois de cerf ou bois végétal dense permettant une plus grande finesse des enlèvements).

Bloc de silex tertiaire brut

Bloc de silex tertiaire brut

Dégrossissage du bloc au percuteur dur

Dégrossissage du bloc au percuteur dur

Bloc dégrossi au percuteur dur

Bloc dégrossi au percuteur dur

Ébauche de hache régularisée au bois de cervidé

Ébauche de hache régularisée au bois de cervidé

Ce travail aboutira à l’obtention d’une ébauche bifaciale de section biconvexe plus ou moins régulière. L'ébauche peut dans certains cas être régularisée davantage par percussion indirecte et par pression, notamment pour le tranchant. Plus l’ébauche sera régulière, plus le travail de polissage ultérieur de la hache sera facilité. Ainsi, on pu a clairement identifier sur certains sites de production de haches, différents niveaux de savoir–faire de tailleurs.

Régularisation des flancs de la hache par pression (compresseur en bois de cervidé)

Régularisation des flancs de la hache par pression (compresseur en bois de cervidé)

Ébauche de hache terminée, prête à être polie

Ébauche de hache terminée, prête à être polie

D’autres matières se prêtant moins bien à la taille par percussion (roches métamorphiques tenaces comme les dolérites, serpentinites, jadéitites, etc.) seront traitées différemment. L'ébauche sera mise en forme par bouchardage, opération consistant à écraser la roche par des percussions répétées avec des outils en pierre dure - les bouchardes - de tailles décroissantes au fur et à mesure de l’avancement du travail.

Bouchardage d'une ébauche en roche tenace, boucharde en silex

Bouchardage d'une ébauche en roche tenace, boucharde en silex

Bouchardage d'une ébauche en roche tenace, boucharde en silex

Bouchardage d'une ébauche en roche tenace, boucharde en silex

Indépendamment des matières et des techniques de façonnage, la phase suivante de polissage est la plus longue. Les ébauches sont polies sur de petits polissoirs mobiles ou de larges polissoirs fixes en roches grenues et dures (grès, grès quartzite, silex, etc.). On reconnaît les polissoirs aux rainures ou cuvettes plus ou moins marquées résultant de l’abrasion des deux pierres mises en contact. L’observation de traces d’usures, aussi bien sur les polissoirs que sur les haches, laisse penser que dans de nombreux cas, un dispositif ‘’mécanique’’ de type passe-partout, manié à deux individus pouvait être utilisé.

Polissage de l’ébauche sur un polissoir mobile en grès

Polissage de l’ébauche sur un polissoir mobile en grès

Polissage de l’ébauche sur un polissoir mobile en grès

Polissage de l’ébauche sur un polissoir mobile en grès

L’ultime phase de fabrication consiste à polir les derniers millimètres du tranchant pour affûter la hache. Il s’agit là d’une opération délicate qui reste une piste de recherche pour les chercheurs. Il restera enfin à emmancher la lame pour en faire un outil fonctionnel. Durant toute sa longue existence, la hache de pierre polie a connu diverses formes d’emmanchement, de l’emmanchement direct à l’utilisation de gaines en bois de cerf. Ces diverses solutions techniques ont bien sûr fortement influencé la morphologie des haches, ce qui explique une grande variété de formes pour un outil universel.

Hache en basalte, emmanchement direct

Hache en basalte, emmanchement direct

Hache en serpentinite, emmanchement indirect dans une gaine en bois de cerf

Hache en serpentinite, emmanchement indirect dans une gaine en bois de cerf

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations

Publié le 7 Octobre 2014

Nous étions présents, durant une vingtaine de jours en Août dernier, au Musée de Tumulus de Bougon, afin de présenter au public les techniques préhistoriques de poterie et de métallurgie du bronze .

Ce fut l’occasion d’intéressants échanges avec le public et également la possibilité pour nous d’expérimenter un certain nombre de nouvelles choses.

Pour la céramique : la fabrication de pièces néolithiques particulières (vase d’Antran à 3 goulots, biberons rubanés, ‘’plats à pain’’, etc…) et la cuisson sur sole foyère (voir article de septembre 2013) avec réduction de quelques pièces choisies.

Pour la métallurgie du bronze, techniques de fontes à la cire perdue et réalisation de pièces fines (statuettes gallo-romaines) et de pièces à douilles de l’Âge du Bronze (haches et pointes de lance).

ARKÉO TOUR 2014
La potière au travail....

La potière au travail....

Cuisson sur sole foyère, préchauffage des vases.

Cuisson sur sole foyère, préchauffage des vases.

Pièces cuite, au premier plan, biberon rubané après réduction

Pièces cuite, au premier plan, biberon rubané après réduction

Vase Chambon (Néolithique moyen) après réduction.

Vase Chambon (Néolithique moyen) après réduction.

Petit vase à trois goulot trouvé à Antran dans la Vienne (Néolithique moyen).

Petit vase à trois goulot trouvé à Antran dans la Vienne (Néolithique moyen).

Vase néolithique.

Vase néolithique.

Décirage de moules à la cire perdue.

Décirage de moules à la cire perdue.

Quelques réalisations inspirées de l'Âge du bronze français, corse et proche-oriental
Quelques réalisations inspirées de l'Âge du bronze français, corse et proche-oriental
Quelques réalisations inspirées de l'Âge du bronze français, corse et proche-oriental

Quelques réalisations inspirées de l'Âge du bronze français, corse et proche-oriental

Rasoir en bronze de l'âge du fer.

Rasoir en bronze de l'âge du fer.

Pointe de Palmela en cuivre martelé, chalcolithique.

Pointe de Palmela en cuivre martelé, chalcolithique.

Chaîne opératoire de fabrication d'une statuette gallo-romaine de Mercure à la cire perdue.

Chaîne opératoire de fabrication d'une statuette gallo-romaine de Mercure à la cire perdue.

Atelier pédagogique et atelier participatif.
Atelier pédagogique et atelier participatif.

Atelier pédagogique et atelier participatif.

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Ateliers et démonstrations, #Expérimentations

Publié le 26 Mai 2014

Après bien des déboires avec les schémas proposés sur le web, nous avons décidé de vous faire partager quelques motifs et réflexions pour monter vos plaquettes...

Si vous vous lancez pour la première fois, allez faire un tour sur le tutoriel de Micky, vous y trouverez des explications claires sur les bases du montage.

Retenez que l'enfilage en S se fait par devant lorsqu'on voit les lettres des plaquettes, et l'enfilage en Z se fait par derrière. Une plaquette doit avoir tous ses fils montés dans le même sens.

Nous laissons à votre disposition une dizaine de schémas de montage, à faire varier en fonction des couleurs, de votre inspiration ou du nombre de plaquettes...Tous les schémas ci-dessous sont composés de 10 plaquettes à 4 trous et tous permettent de réaliser un motif en faisant pivoter les plaquettes 4 fois vers l'avant et 4 fois vers l'arrière. Ceci permet de ne pas avoir à démêler sans cesse les fils...

Tissages aux plaquettes, montages simples

Un petit conseil pour ceux et celles qui souhaiteraient créer des motifs, ou en récupérer sur internet : vérifiez bien le sens d'enfilage (S ou Z) de vos cartes, il dépend de votre motif.

 

 

Tissages aux plaquettes, montages simples
Exemples de ceintures réalisées avec des métiers à grille.

Exemples de ceintures réalisées avec des métiers à grille.

Si l'on regarde le schéma, on observe que la direction du motif correspond au sens de montage des cartes... N'hésitez pas à nous faire part de vos créations!

En prime, quelques images d’un atelier de tissage aux plaquettes et métier à grille réalisé récemment avec des jeunes de 8 à 12 ans, comme quoi, malgré la complexité apparente, c’est presque un jeu d’enfant !!

Grilles et navettes atelier tissage.
Grilles et navettes atelier tissage.

Grilles et navettes atelier tissage.

Atelier tissage sur des métiers à grilles.

Atelier tissage sur des métiers à grilles.

Atelier tissage sur des métiers à grilles.

Atelier tissage sur des métiers à grilles.

Ceintures réalisées par les participants de l'atelier sur des métiers à grille.

Ceintures réalisées par les participants de l'atelier sur des métiers à grille.

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations, #Ateliers et démonstrations

Publié le 4 Octobre 2013

La faucille est un outil incontournable du Néolithique. Sa typologie varie en fonction des périodes et des cultures. Elle peut être constituée d’une lame unique fixée au manche, ou de plusieurs éléments tranchants en silex, insérés et collés dans une rainure du manche, formant ainsi un tranchant denticulé. La faucille est associée à la récolte des céréales : sa fonction précise consiste à couper les céréales à la base des tiges. Certaines faucilles sumériennes plus tardives (IIIème millénaire avant notre ère) étaient également fabriquées en argile cuite.

Nous avons été amenés à reproduire une faucille denticulée, lors d’une demi-journée de démonstration au public sur l'Archéosite des Pierres droites à Monteneuf dans le Morbihan. Voici un petit résumé en images….

Futur manche de la faucille en bois de saule.

Futur manche de la faucille en bois de saule.

Mise en forme du manche à l'aide d'un ''grattoir-herminette''.

Mise en forme du manche à l'aide d'un ''grattoir-herminette''.

Changement de grattoir, ligature à l'aide de cuir cru.

Changement de grattoir, ligature à l'aide de cuir cru.

Mise en forme du manche à l'aide d'un ''grattoir-herminette''.

Mise en forme du manche à l'aide d'un ''grattoir-herminette''.

Écorçage du manche à l'aide d'une lame emmanchée.

Écorçage du manche à l'aide d'une lame emmanchée.

Écorçage et mise en forme du manche à l'aide d'une lame emmanchée.

Écorçage et mise en forme du manche à l'aide d'une lame emmanchée.

Régularisation du manche à l'aide d'un poignard en silex.

Régularisation du manche à l'aide d'un poignard en silex.

Creusement de la rainure à l'aide d'un poignard en silex.

Creusement de la rainure à l'aide d'un poignard en silex.

Préparation des éléments de silex (fracturation contrôlée des lamelles pour les calibrer).

Préparation des éléments de silex (fracturation contrôlée des lamelles pour les calibrer).

Préparation des éléments de silex .

Préparation des éléments de silex .

Collage des éléments de silex : la colle est réalisée à partir de cire d'abeille, résine de pin et charbon.

Collage des éléments de silex : la colle est réalisée à partir de cire d'abeille, résine de pin et charbon.

Finitions, régularisation du collage.

Finitions, régularisation du collage.

Fauchage d'épis de blé.

Fauchage d'épis de blé.

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations

Publié le 12 Septembre 2013

Cette cuisson a été menée à la fin du mois d’Août 2013, sur le site du Musée des Tumulus de Bougon.

Les poteries cuites avaient été réalisées quelques semaines, voire quelques jours auparavant, sur le site de Bougon, en démonstration auprès du public. La cuisson a donc été l’aboutissement logique de cette session de démonstrations autour des techniques de la céramique pré et protohistorique.

Les poteries n’ayant pas eu suffisamment de temps pour sécher de façon optimale, la technique de cuisson choisie – en foyer ouvert – présentait le meilleur compromis par rapport aux risques de la cuisson. Ce mode de cuisson est peu économe en bois et demande une surveillance quasi permanente, mais il permet, au terme de huit bonnes heures, de garantir un minimum de casse pour les céramiques cuites.

Mise en place des céramiques préchaufées au centre du foyer.

Mise en place des céramiques préchaufées au centre du foyer.

Il consiste à réchauffer les céramiques très lentement, autour du foyer, puis à écarter les braises du centre et à y déposer à la place les céramiques, qui continueront ainsi à préchauffer. Au terme de cette opération, les céramiques ont passé la barre critique des 100 premiers degrés, il est alors possible de relancer le feu à partir des braises du pourtour, et de l’alimenter progressivement et tranquillement, jusqu’à ce que les flammes finissent par venir lécher les céramiques. A ce moment, si aucun bruit suspect n’est venu troubler la quiétude de la potière, on peut alors recouvrir complètement les céramiques de bois qu’on laissera brûler en totalité.

Céramiques en cours de préchauffage.

Céramiques en cours de préchauffage.

Une fois les céramiques préchaufées, le feu est relancé autour des poteries.

Une fois les céramiques préchaufées, le feu est relancé autour des poteries.

Reprise du feu, montée en température progressive.

Reprise du feu, montée en température progressive.

Phase finale de cuisson.

Phase finale de cuisson.

Sans avoir atteint de très fortes températures (environ 750°C) les céramiques seront néanmoins cuites, sonores et imperméables en gardant une certaine porosité.

Céramiques cuite et potière heureuse !

Céramiques cuite et potière heureuse !

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations, #Ateliers et démonstrations

Publié le 24 Juin 2013

Arkéo Fabrik participait en avril à  une session d’expérimentations organisée par Nicolas Tardy (doctorant, Université de Lyon, Laboratoire Archéorient) à l’antenne de Jalès du laboratoire Archéorient.

L’objectif de cette session visait à constituer un référentiel expérimental de plusieurs séries lamellaires en quartz hyalin (cristal de roche) réalisées à l’aide de différentes techniques de taille (percussion directe minérale tendre, organique, percussion indirecte et pression).

Matière première brute, gros cristaux bruts de quartz de Madagascar utilisés pour les expérimentations.

Matière première brute, gros cristaux bruts de quartz de Madagascar utilisés pour les expérimentations.

Débitage par pression à la petite béquille d'un quartz fumé et détail du nucléus.
Débitage par pression à la petite béquille d'un quartz fumé et détail du nucléus.

Débitage par pression à la petite béquille d'un quartz fumé et détail du nucléus.

Matériel utilisé pour le débitage de lamelles et lames par pression à la grande béquille .
Matériel utilisé pour le débitage de lamelles et lames par pression à la grande béquille .

Matériel utilisé pour le débitage de lamelles et lames par pression à la grande béquille .

Matériel utilisé pour le débitage de micro-lamelles par pression .
Matériel utilisé pour le débitage de micro-lamelles par pression .

Matériel utilisé pour le débitage de micro-lamelles par pression .

Débitage de micro-lamelles par pression .
Débitage de micro-lamelles par pression .

Débitage de micro-lamelles par pression .

Débitage de lamelles par percussion directe à la pierre tendre.

Débitage de lamelles par percussion directe à la pierre tendre.

Ainsi, des stigmates caractéristiques de chaque modalités de taille peuvent être isolés et permettent de mieux identifier techniques et savoir-faire dans les séries archéologiques, notamment celles des sites du Néolithique récent de Promachonas et Dikili Tash en Grèce du Nord, directement concernés par cette étude.

Vue rapprochée de quelques lamelles débitées par pression et détails des stigmates particuliers (profil denticulé) dû à l'anisotropie du quartz hyalin.
Vue rapprochée de quelques lamelles débitées par pression et détails des stigmates particuliers (profil denticulé) dû à l'anisotropie du quartz hyalin.

Vue rapprochée de quelques lamelles débitées par pression et détails des stigmates particuliers (profil denticulé) dû à l'anisotropie du quartz hyalin.

Plus d’informations sur le blog du laboratoire Archéorient :

Par la suite, les travaux de Nicolas Tardy donnèrent lieu à plusieurs présentations ainsi qu'à une publication dans la revue Quaternary International.

Il est par ailleurs possible de télécharger cet article sur Research Gate...

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations

Publié le 1 Mai 2013

Formés à la technique en 2006 au Parc de Beynac en Dordogne, nous avons poursuivi et poursuivons encore actuellement les expérimentations autour des techniques protohistoriques de fonte et de coulée du bronze.

En 2018 nous avons fait la rencontre d'Abdoulaye Gandema, sculpteur et bronzier, qui nous a transmis avec beaucoup de patience et de générosité de nouveaux savoir-faire sur la cire perdue et les patines.  Un très grand merci à Abdoulaye, grâce à lui, nos bronzes ne seront plus les mêmes !!

''Danseuse'' de Neuvy-en Sullias (1er siècle av. / 1er siècle ap. notre ère), réalisée à la cire perdue au cours d'un stage animé par Abdoulaye Gandema.
''Danseuse'' de Neuvy-en Sullias (1er siècle av. / 1er siècle ap. notre ère), réalisée à la cire perdue au cours d'un stage animé par Abdoulaye Gandema.
''Danseuse'' de Neuvy-en Sullias (1er siècle av. / 1er siècle ap. notre ère), réalisée à la cire perdue au cours d'un stage animé par Abdoulaye Gandema.
''Danseuse'' de Neuvy-en Sullias (1er siècle av. / 1er siècle ap. notre ère), réalisée à la cire perdue au cours d'un stage animé par Abdoulaye Gandema.
''Danseuse'' de Neuvy-en Sullias (1er siècle av. / 1er siècle ap. notre ère), réalisée à la cire perdue au cours d'un stage animé par Abdoulaye Gandema.

''Danseuse'' de Neuvy-en Sullias (1er siècle av. / 1er siècle ap. notre ère), réalisée à la cire perdue au cours d'un stage animé par Abdoulaye Gandema.

Le bronze est un alliage de cuivre et d’étain, que l’on obtient à partir de minerais réduits.  Pour le cuivre, on peut utiliser différents minerais (chalcopyrite, malachite ou cuprite), pour l’étain, le principal minerai utilisé est la cassitérite. La connaissance de la chaîne opératoire de réduction de minerai et de fabrication d’objets en bronze a pu être mise en évidence d’une part grâce aux vestiges archéologiques (foyers de réduction ou de bronziers, tuyères, creusets, moules, etc.) et aux nombreux travaux d’expérimentation.

Pour obtenir du bronze, le cuivre et l’étain sont fondus dans un creuset après réduction. La température de fusion du bronze se situe autour de 1000°C, et celle de coulée, idéale pour une bonne fluidité du métal, autour de 1100°C. Le bronze ainsi liquéfié peut alors être coulé dans des moules pour obtenir des lingots ou des objets.

Foyer de bronzier, en théorie et en action  (tuyère en argile et moules en pierre en phase de préchauffage avant la coulée).
Foyer de bronzier, en théorie et en action  (tuyère en argile et moules en pierre en phase de préchauffage avant la coulée).

Foyer de bronzier, en théorie et en action (tuyère en argile et moules en pierre en phase de préchauffage avant la coulée).

 Les moules peuvent être en pierre, monovalves ou bivalves, en bronze, ou en argile.

Pour ces derniers, on utilise la technique de la cire perdue.

L’objet est d’abord réalisé en cire, puis englobé dans de l’argile réfractaire, en dégageant un orifice de coulée. Le moule est ensuite séché, puis cuit (décirage), opération au cours de laquelle la cire fond et s’écoule pour libérer le négatif de l’objet. Le métal est ensuite coulé dans le moule, qu’il faut briser pour récupérer l’objet en bronze. Les pièces ainsi obtenues sont uniques mais cette technique permet la réalisation d’objets complexes.

Un exemple de fonte à la cire perdue : original à reproduire d'une applique dite en de ''tête de batelier'' du Musée de Rauranum à Rom (79).

Un exemple de fonte à la cire perdue : original à reproduire d'une applique dite en de ''tête de batelier'' du Musée de Rauranum à Rom (79).

Technique de fonte à la cire perdue : réalisation des modèles en cire d'abeille. Le cône de coulée et les canaux d'alimentation sont réalisés en cire teintée.
Technique de fonte à la cire perdue : réalisation des modèles en cire d'abeille. Le cône de coulée et les canaux d'alimentation sont réalisés en cire teintée.

Technique de fonte à la cire perdue : réalisation des modèles en cire d'abeille. Le cône de coulée et les canaux d'alimentation sont réalisés en cire teintée.

Technique de fonte à la cire perdue : enrobage des modèles en cire avec une argile fortement dégraissée au crottin tamisé.
Technique de fonte à la cire perdue : enrobage des modèles en cire avec une argile fortement dégraissée au crottin tamisé.

Technique de fonte à la cire perdue : enrobage des modèles en cire avec une argile fortement dégraissée au crottin tamisé.

Dispositif de travail pour réaliser la coulée. Au premier plan, les moules secs préchauffent avant le décirage.

Dispositif de travail pour réaliser la coulée. Au premier plan, les moules secs préchauffent avant le décirage.

Les moules décirés peuvent être coulés, ici avec du laiton.
Les moules décirés peuvent être coulés, ici avec du laiton.

Les moules décirés peuvent être coulés, ici avec du laiton.

Une fois coulé, on procède au décochage, qui consiste à briser le moule en argile pour découvrir l'objet en métal.

Une fois coulé, on procède au décochage, qui consiste à briser le moule en argile pour découvrir l'objet en métal.

Quelles que soient les techniques utilisées pour le moulage, les objets devront être soigneusement ébarbés, limés, et polis à l’aide de polissoirs en grès avant d’être achevés. Ils peuvent aussi être décorés : incisions, estampage, ciselure, etc.

Au cours de l’Âge du bronze (2300 av. J. C. à 800/750 av. J. C.) les techniques de fabrication d’objets vont se diversifier et engendrer l’apparition de nouvelles spécialisations autour de cet artisanat : le travail de la tôle de bronze avec la dinanderie (les récipients, cuirasses, casques…), l’orfèvrerie et la création de bijoux complexes, ainsi que la mise en place de vastes réseaux d’approvisionnement et de distribution.

Pour en savoir plus sur l'Âge du Bronze en Bronze en France, un webdossier auquel nous avons collaboré avec le Musée des Tumulus de Bougon et le Conseil Inter-Régional des Musées :

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations, #fac-similés et reconstitutions

Publié le 18 Mars 2013

Arkéo Fabrik participait en décembre 2012 à une session expérimentale organisée par Frédéric Abbès (Université de Lyon, Laboratoire Archéorient) à l’antenne de Jalès du laboratoire Archéorient. L’objectif de ces rencontres visait à constituer un référentiel expérimental large afin de pouvoir caractériser la variabilité des stigmates liés aux débitages réalisés à la pierre tendre.

Nucléus en silex.

Nucléus en silex.

Exemples de débitages de lames en percussion directe à la pierre tendre.
Exemples de débitages de lames en percussion directe à la pierre tendre.

Exemples de débitages de lames en percussion directe à la pierre tendre.

Exemple de débitage de lamelle en percussion directe à la pierre tendre.

Exemple de débitage de lamelle en percussion directe à la pierre tendre.

A l'issu de ces travaux, un billet a été publié sur le site Archéorient-le blog, qui retrace les grandes lignes du projets et quelques résultats. 

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations, #fac-similés et reconstitutions

Publié le 27 Juillet 2012

A l'occasion de la cuisson de 2 grandes reproductions des vases néolithiques de Challignac, réalisée en Juillet 2012 (et qui fait l'objet d'un article ''archéologie expérimentale au Musée de Bougon), de petits vases avaient été placés à l'intérieur pour les cuire dans cette ''chambre'' improvisée. Voilà donc un petit aperçu de ce vases cuits, dans les gros… Quoi que dispendieuse, cette technique s'avère rudement efficace !!

Cuisson céramique, les petits plats dans les grands !
Jatte de l'âge du Bronze.
Jatte de l'âge du Bronze.

Jatte de l'âge du Bronze.

Coupe de l'âge du Bronze.

Coupe de l'âge du Bronze.

Détail d'une coupe peinte de l'âge du Bronze.
Détail d'une coupe peinte de l'âge du Bronze.

Détail d'une coupe peinte de l'âge du Bronze.

Bouteille mix Charavines-Artenac.

Bouteille mix Charavines-Artenac.

Tasse large de l'âge du bronze.

Tasse large de l'âge du bronze.

Vase à suspendre néolithique.

Vase à suspendre néolithique.

Bouteille d'inspiration néolithique.

Bouteille d'inspiration néolithique.

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations

Publié le 27 Juillet 2012

Le projet d’expérimentation sur la chaîne opératoire de fabrication des grands vases néolithiques s’est achevé pour cette année le dimanche 15 Juillet au Musée des Tumulus de Bougon, avec la cuisson de 2 gros vases réalisés au mois de Mai.

Pour la cuisson, nous avons expérimenté le principe de la cuisson en meule, dans des conditions particulièrement délicates (averses, vent, etc.).

Un feu vif a été entretenu pendant deux heures pour recouvrir le fond de la fosse d’une bonne épaisseur d’environ 10 cm de braises. Pendant cette phase, les vases ont été mis à chauffer autour de la fosse, où il a fallu à plusieurs reprises les protéger des averses. Les braises ont ensuite été recouvertes de foin humide pour pouvoir y installer les 2 grands vases, et de petits vases ont été disposés à l’intérieur des grands, pour y cuire à l’abri des chocs thermiques. La meule a ensuite été montée, avec du petit bois à la base et du plus gros sur l’extérieur. Le tout a ensuite été recouvert de paille, crottin et terre. Le feu s’est rallumé de lui-même au bout d’à peine une heure et a été entretenu une bonne partie de l’après midi. Cinq heures après le début de la cuisson, le feu n’est plus alimenté et on commence le refroidissement, qui se poursuivra jusqu’au lendemain. Toutefois, seuls les petits vases ont été récupérés le lendemain matin, les gros étant encore très chauds. Les petits vases ont parfaitement cuit à l’intérieur des grands qui ont joué le rôle de chambre de cuisson. Ce sont eux qui ont essuyé les chocs thermiques. Ils sont cuits, mais non fonctionnels dans la mesure où des fissures plus ou moins importantes sont apparues.

Démarrage de la cuisson par un feu de préchauffage des vases et de la structure foyère.
Démarrage de la cuisson par un feu de préchauffage des vases et de la structure foyère.

Démarrage de la cuisson par un feu de préchauffage des vases et de la structure foyère.

Mise en place des grands vases.

Mise en place des grands vases.

Mise en place des grands vases sur un lit de paille et remplissage des vases avec des plus petits.
Mise en place des grands vases sur un lit de paille et remplissage des vases avec des plus petits.
Mise en place des grands vases sur un lit de paille et remplissage des vases avec des plus petits.

Mise en place des grands vases sur un lit de paille et remplissage des vases avec des plus petits.

Charge de bois, sur laquelle des plaques de crottin sont ajoutées pour éviter une montée en température (et accessoirement aussi pour protéger les céramiques de la pluie...).
Charge de bois, sur laquelle des plaques de crottin sont ajoutées pour éviter une montée en température (et accessoirement aussi pour protéger les céramiques de la pluie...).
Charge de bois, sur laquelle des plaques de crottin sont ajoutées pour éviter une montée en température (et accessoirement aussi pour protéger les céramiques de la pluie...).

Charge de bois, sur laquelle des plaques de crottin sont ajoutées pour éviter une montée en température (et accessoirement aussi pour protéger les céramiques de la pluie...).

Dernière charge de bois.
Dernière charge de bois.
Dernière charge de bois.

Dernière charge de bois.

Refroidissement en douceur.
Refroidissement en douceur.
Refroidissement en douceur.
Refroidissement en douceur.
Refroidissement en douceur.
Refroidissement en douceur.

Refroidissement en douceur.

Fin de cuisson pour les grands vases cuits.

Fin de cuisson pour les grands vases cuits.

Ce travail d’expérimentation serait à poursuivre, pour approcher de plus près les savoir-faire des potiers néolithiques et pour prolonger les réflexions issues de ces premiers essais. Nous avons néanmoins consignée en détail le protocole et les résultats de cette première expérimentation dans un article plus conséquent téléchargeable ci-dessous.

Expérimentations sur la chaîne opératoire de fabrication de grands vases néolithiques.

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Rédigé par Arkéo Fabrik

Publié dans #Expérimentations