ARKÉO FABRIK

Ah, Néolithique quand tu nous tiens... Quelques images d'une grosse série de reproductions d'objets néolithiques inspirés de découvertes du Val-de-Marne et du Bassin Parisien, réalisés pour l'Espace d'Aventures Archéologiques du Parc des Hautes-Bruyères à Villejuif.

Si certains fac-similés furent relativement simples à réaliser, d'autres nous ont permis de relever quelques défis !! Mais c'est ça qu'on aime !

A tous ceux qui ont échappé au mail de bonne année, nous vous souhaitons une excellente année 2018 pleine de joie et de projets...

On sort les mains de l'argile un petit moment pour présenter ces quelques céramiques réalisées pour l'Archéosite de la Haute-Île en Seine-Saint-Denis.

Petit résumé condensé en images de quelques interventions estivalo-automnales de 2017.

Au programme, des sites et des musées connus et d'autres, nouveaux, qui nous ont fait confiance, des retrouvailles, des rencontres et de riches moments de partage avec le public.

Nous profitons de ce petit billet pour remercier encore tous les collègues qui nous ont accueillis dans leurs structures ainsi que le public, petits et grands qui ont été nombreux à suivre nos ateliers et démonstrations !

A la demande de l'Association Décider de Grigny (91), nous avons tout récemment réalisé une reproduction de lyre MESOPOTAMIENNE. Elle s'intégrera au sein d'une exposition sur les origines de l'écriture.

Une des plus ancienne mention lyre à trois ou quatre cordes nous est parvenue à travers l'empreinte d'un sceau-cylindre datée du  IV° millénaire avant J-C, découverte en Iran à Choga Mish. 

Les mentions sont rares et presque 2000 ans plus tard, c'est un bas relief en argile découvert à Eshunna (l'actuel Tell Asmar) en Irak qui permet de se faire une idée un peu plus précise de l'instrument. 
 

Probablement fabriquées à partir de cucurbitacées ou de bignoniacées (calebasses fines) et d’éléments non pérennes, il faut donc, à défaut de découvertes archéologiques, se contenter de ce type de témoignages indirects.

Par ailleurs, l'iconographie mésopotamienne permet de rapprocher ces lyres anciennes de celles d'Afrique Equatoriale et d'Afrique de l'Est (Congo, Gabon, République Centrafricaine jusqu'à la région des Grands Lacs).

Pour ce qui est de la fabrication, la première étape consiste à dénicher une calebasse de forme convenable. Il faut ensuite la découper puis l'évider.

La table d'harmonie, en cuir cru, est  maintenue à l'aide de lanières, également en cuir cru (peau nettoyée et séchée).

Un manche en bois est ensuite inséré dans le col de la calebasse et fixé à l'aide de lanières de cuir.

Les cordes sont réalisées en boyaux torsadés. Elles sont fixées sous la table d'harmonie à une lame d'arrêt en bois et maintenues en tension grâce à des chevilles. Ces chevilles permettent également (avec une certaine dose de patience !) d'accorder l'instrument.

Une expérience enrichissante pour nous et un objet peu commun pour cette exposition à qui nous souhaitons un vif succès !

Voici en image quelques travaux réalisés l'année dernière pour le Service Culture & Patrimoine du Pays d'Art et d'Histoire de Billom Saint-Dier. 

Au programme, une petite série de modules de fouilles ''à encombrement réduit''. Il s'agit de fac-similés de prélèvements en motte d'incinérations funéraires ou de dépôts à fouiller en binômes. Le choix s'est porté sur cette formule afin de réduire l'encombrement et de pouvoir intervenir un peu partout. 

Nous avons choisi de reproduire des incinérations de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer (contenants céramiques et de mobilier métallique), un dépôt monétaire gallo-romain et trois incinérations gallo-romaines avec céramiques et éléments carbonisés (graines et faune). 

Exposition, en ce moment au Musée des Beaux Arts de Lons-le-Saunier dans le Jura, sur le thème des dépôts d'objets métalliques de l'Âge du Bronze.

Un mobilier exceptionnel, démonstratif des très nombreux savoir-faire métallurgiques des artisans de l'Âge du Bronze. Le tout très bien contextualisé, et richement illustré. Un régal !

On peut encore s'accrocher pour arriver à la cheville des bronziers de ce premier millénaire avant notre ère, respect !

Toutes les infos pratiques à retrouver sur le site du Musée.

Dans le cadre d'un ''week-end d'expérimentations/démonstrations'' au Musée de Préhistoire du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) en Juillet 2016, nous avons travaillé à la reconstitutions d'épées de bronze provenants de découvertes fortuites en Loire à Amboise et exposées au sein des collections permanentes du musée.

La première étape a consisté à sculpter d'après des tirages à l'échelle 1, des gabarits en bois au formes et dimensions identiques aux originales. La technique retenue pour ces réalisations étant le moulage au sable, les modèles de bois serviront de forme lors de la réalisation des moules (promis, nous détaillerons un peu plus tard la technique du moulage au sable...)

Les premiers tests, réalisés au sable de fonderie sont concluants... 

Viendra ensuite une phase un peu plus expérimentale : moulage au sable préparé maison par notre ami de Lode Spooren. La recette est simple : sable fin, argile tamisée très fin, le tout lié avec juste un peu d'eau, simplement !

Pour continuer le cycle sur les travaux autour des métallurgies Pré et Protohistoriques, voici un bref article sur une technique fondamentale pour la métallurgie du bronze, fonte à la cire perdue !

Le cobaye ayant bien voulu se prêter à l'expérience est en l'occurrence un sanglier. Accompagné également d'une figurine de cheval, ces deux pièces ont été découvertes sur le site de l'oppidum de Joeuvres, dans le département de la Loire, au début du vingtième siècle. Les fouilles bien qu'anciennes permettent de dater ces figurines animales du Second Âge du Fer. 

La technique de la cire perdue consiste à réaliser dans un premier temps un objet en cire d'abeille - matériau facile à modeler, à sculpter, à souder ou encore à décorer.

Cet objet en cire constitue le modèle du futur bronze. Il va être enrobé d'un mélange d'argile et de crottin effrité, le banko, afin de constituer un moule. Le moule va ensuite sécher avant d'être cuit pour durcir l'argile et décirer le moule. Lors de la cuisson, la cire va fondre et laisser l'empreinte de l'objet en cire en creux à l'intérieur du moule d'argile. De plus, le dégraissant végétal ajouté à l'argile va brûler et laisser place à une multitude de petits creux, conférant à l'argile une très grande porosité qui permettra d'évacuer l'air du moule lors de la coulée. 

Reste alors à profiter de la température élevée du moule pour y verser le métal en fusion qui va le remplir et se figer en suivant exactement le négatif de l'objet en cire.

Pour récupérer l'objet en bronze il faut briser le moule qui du coup, est à usage unique ! 

Pas forcément très clair ? résumé en images...

Pour commencer un petit cycle d'articles sur les reproductions et autres travaux autour des métallurgies Pré et Protohistoriques, voici quelques objets tirés d'une mallette sur cette thématique réalisée pour l'Espace Archéologique Départemental de Montrozier en Aveyron. 

Il s'agit d'une adaptation d'une mallette réalisée il y a quelques années pour la Corse en 2014 (voir l'article de février 2014), recontextualisée pour l'occasion à la sauce aveyronnaise.

Nous reviendrons très prochainement en détail sur la technique de fabrication d'objets en bronze à la cire perdue... à suivre !